Les modes actifs (piétons, vélos, trottinettes) sont surreprésentés parmi les victimes d'accidents de circulation urbaine [1]. Les études épidémiologiques commencent à mettre en lumière ces risques sous l'angle des statistiques d'accidents. En revanche, la modélisation fine des scénarios propices aux accidents de modes actifs est encore très en retrait par rapport à son pendant pour les voitures. S'il existe bien désormais des logiciels commerciaux et des modèles académiques [2] capables de reproduire certains aspects de la dynamique piétonne, par exemple, leur utilisation pour aborder les risques d'accidents se heurte à plusieurs obstacles : il s'agit d'événements rares, avec très souvent des situations particulières qui les favorisent, etc. Objectifs du stage. Le stage aspire à mettre en place un cadre de physique statistique pour étudier quantitativement (en lois d'échelles et ordres de grandeur) les risques d'accidents, traités comme des événements rares qui prennent place dans des assemblées de `particules actives' singulières, à savoir les piétons et autres modes actifs. À la fois théorique et numérique, le stage comprendra la définition d'ensembles appropriés pour étudier ces questions, l'affinement de la prise en compte de la perception dans les modèles et la mise en place de méthodes et astuces (à base physique) pour accélérer la recherche d'événements rares dans les simulations [3].