Les détecteurs d’ondes gravitationnelles sont basés sur un interféromètre laser de type Michelson dont les bras, de plusieurs km de long, subissent un petit changement de longueur lors du passage d’une onde gravitationnelle. Dans la région de fréquences où les détecteurs sont le plus sensible, autour de 100 Hz, la limitation principale vient du bruit thermique des miroirs qui composent l’interféromètre. Pour cette raison les scientifiques cherchent à réaliser des miroirs ayant un plus faible bruit thermique. Un axe de recherche consiste à utiliser de matériaux monocristallins basés sur des matériaux III-V du type de ceux utilisés pour l’électronique. Pour ce faire, le groupe Virgo du LAPP coordonne un projet financé par l’ANR en collaboration avec le CEA à Grenoble, le LMA à Lyon et deux entreprises en région parisienne. Le rôle du LAPP est de développer un banc optique capable de mesurer le bruit thermique de ces miroirs afin de guider leur développement. La mesure est basée sur une cavité optique à très haute finesse illuminée avec un faisceau laser dont la fréquence est modulée de façon à exciter plusieurs modes de la cavité en même temps. Le stage proposé porte sur le développement et la mise en fonctionnement de ce banc de mesure. Le banc est installé au LAPP et son développement bénéficie du savoir-faire développé à Annecy dans le domaine de la détection des ondes gravitationnelles depuis plus de trois décennies