La compréhension du scénario global de la formation des étoiles reste l'une des questions ouvertes les plus difficiles en astrophysique. Dans ce stage, nous chercherons à faire un pas en avant vers la compréhension de la Fonction de Masse Initiale (IMF) des étoiles, et de son apparente universalité. Deux études numériques récentes (Lee & Hennebelle 2018b, Colman & Teyssier 2020) ont mis en évidence le rôle des interactions de marée entre les futures étoiles (appelées noyaux pré-stellaires) dans la détermination de la valeur du pic apparemment universel de l'IMF. Cependant, leurs résultats, et notamment l'interprétation actuelle du champ de marée empêchant la formation des structures dans un certain domaine autour de la future étoile, ont été récemment remises en cause par une étude analytique (Dumond & Chabrier, subm. à A&A). Cependant, comme toutes les études analytiques, leurs résultats dépendent d'hypothèses fortes sur les propriétés de la structure (dont l'homogénéité statistique) et sont basés sur une approche globale pour déterminer sa stabilité (théorème du viriel tensoriel). Il est donc primordial de confronter cette théorie à des expériences numériques afin de tester et d'étendre les résultats analytiques à des cas plus réalistes. Compte tenu de l'impact des résultats attendus, nous estimons que le stage débouchera probablement sur une publication dans une revue à comité de lecture.